Emmanuelle Cabot
  • Il a faim…ou pas…

    "Quoi manger et à quelle fréquence pour être en bonne santé ?"

    L’alimentation des enfants est souvent un problème pour les mamans que j’accompagne. Ce sujet cristallise les tensions bien souvent, il fait aussi écho à la propre relation à la nourriture des parents. « Quoi manger et à quelle fréquence pour être en bonne santé ? (…) Il ne veut pas manger à table (…) Il ne mange rien (…) Il mange en plein de petites fois (…)  Il ne mange pas de légumes (…) Si je le laissais faire il mangerait n’importe quoi (…) » Je comprends ces inquiétudes. Nous avons envie que notre enfant soit en bonne santé maintenant et plus tard et nous sommes souvent parasitées par les campagnes publicitaires, les critiques des uns ou des autres…

  • C’est quoi un papa ?

    Sacré question aujourd’hui, non ? Voici la première définition du Larousse que j’ai trouvée sur internet : «Père : homme qui a engendré ou qui a adopté un ou plusieurs enfants : Père qui donne le biberon à son bébé». Avant d’être père ma position pouvait être celle-là : celui qui donne la vie et participe à la nourriture de sa progéniture… Le biberon étant à l’époque pour moi la suite naturelle, passé le premier mois de la naissance du bébé. Tout cela saupoudré d’une touche de respect, d’autorité et de pouvoir évident. L’amour paternel existe, mais il est emprunt de dureté et d’image forte.

  • Vivre avec des allergies alimentaires sans éviction de…joie !

    Lorsqu’un enfant souffre d’allergie et/ou d’intolérance alimentaire, le rapport à la nourriture change. L’enfant sait qu’il peut souffrir, voir mourir à cause de quelque chose qu’il a mangé. Lors des repas de famille, ou d’un goûter d’anniversaire, les évictions d’aliments peuvent aussi être un facteur d’exclusion. Les parents doivent souvent se creuser la tête pour redonner le sourire à leurs enfants et cuisiner avec eux, dans la joie, des recettes alternatives qui leur fassent plaisir sans les mettre en danger. Parfois, c’est toute la famille qui doit repenser son rapport à la nourriture et opérer un énorme virage, un rééquilibrage alimentaire pour le bien de l’enfant mais aussi parfois de toute la famille.

  • La DME pratique et économique !

    La diversification menée par l'enfant permet l'autonomie

    Quand on envisage le début de la diversification alimentaire, nous pensons le plus souvent à  l’achat ou la fabrication des, nous dit-on,  inévitables petits-pots à l’âge dit « officiel » de l’introduction des solides. Souvent ces réflexions sont suivies d’une vague d’angoisse de la part des parents inquiets de ne pas savoir quoi acheter, quoi cuisiner, ce que leur bébés va accepter ou non, des quantités nécessaires à sa croissance… Et si nous nous simplifions la  vie en faisant confiance à notre enfant ? Il existe une méthode économique et respectueuse de son développement naturel nommée :  diversification menée par l’enfant (DME) aussi appelée : diversification libre et autonome. « Quand est-ce qu’il commence les petits-pots ? ». Quel parent n’a pas entendu cette phrase sortie de la bouche d’un proche ou même d’un inconnu au ton enthousiaste et le regard témoignant l’impatience de connaître la date de cette étape devenue si banale et attendue ? Assujettis malgré eux à cette exigence sociétale, sur fond de stratégie marketing bien ficelée, la mère et le père se mettent aussitôt à se poser mille et une questions. Quand et par quels petits-pots commencer la diversification ? A combien de mois ? Mélange carotte-pomme de terre, haricots-viande, poissons-riz, compote de fruits de saison ou fraises en hiver, plutôt bio, faits maison, industriels avec pesticides ?  Cuillère en plastique large ou plutôt fine ou cuillère du service de la maison ? Cuisson au bain marie ou micro-onde ? Achat ou non du robot spécial bébé qui mixe et réchauffe ? Et si on part en vacances on apporte quoi au juste, plusieurs pots de différents goûts pour qu’il réussisse à manger quelque chose ? Et s’il ne finit pas le petit pot, c’est grave ou pas ? Faut-il peser ce qu’il mange ? Quel budget mensuel à tout ça ?   Tirer un trait sur les contraintes Les débuts de la diversification alimentaire donnent souvent le tournis aux jeunes parents et on les comprend ! Certains décident de tirer un trait sur toutes ces contraintes aux budgets faramineux grâce à la diversification  menée  par l’enfant dite DME.  Cette pratique, qui fait de plus en plus parler d’elle, contraste fortement avec ce que nous martèle la société depuis des décennies. La diversification menée par l’enfant, fait vraiment fi des conventions en matière d’introduction des aliments solides. Point de petites cuillères bien remplies de compotes ou purées, industrielles ou faites maison, hypnotisant le bébé jusqu’à profiter de l’occasion d’une bouche à demi ouverte ou forçant le passage, tenue par un parent angoissé s’étant donné la mission de vider une assiette dont la portion a été précautionneusement mixée et pesée au préalable. Non, avec la DME c’est une nouvelle aventure passionnante, détendue et économique pour les parents qui offre aux bébés la possibilité de s’alimenter de manière indépendante en toute simplicité. Car oui, notre bébé est capable de « mener » sa diversification, de prendre l’initiative de l’introduction des solides, de savoir quand il a envie d’y goûter, à son rythme et quoi manger exactement. Un élan vital qui répond à ses besoins naturels et les bénéfices sont nombreux.…

  • Des enfants instruits ou éduqués ? La scolarisation remise en question

    Au terme de dix années d’instruction obligatoire (de 6 à 16 ans) tous les enfants doivent maîtriser le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, défini par le Ministère de l’Éducation Nationale. A l’école de la République, les enfants passent chaque année d’une classe à une autre et les professeurs des écoles ont pour mission de « faire apprendre » les savoirs scolaires décidés pour eux. En s’affranchissant de cela et en se tenant à la finalité du socle, les écoles alternatives et l’instruction en famille parcourent un chemin différent et c’est ce chemin qui détermine souvent le degré de bien-être des futurs citoyens.

  • De l’amour et de la confiance comme seule méthode

    Parentalité positive

    Le parent qui souhaite prendre le chemin de la parentalité positive, sans menaces, sans cris, ni punitions se tourne généralement vers des ouvrages de référence en la matière. C’est un premier grand pas qu’il fait vers moins de violence en pensant au bien-être de son enfant. Armé de méthodes qu’il suit à la lettre, il cherche, parfois avec peine, à appliquer des recettes afin d’obtenir le résultat qu’il souhaite dans le comportement de son enfant. Et s’il s’agissait, tout simplement, de considérer l’enfant comme un individu avec sa personnalité propre ? Si nous cessions de vouloir ce que nous pensons être bien pour lui mais plutôt ce qui est réellement bien pour lui en comprenant mieux sa véritable nature ? Et s’il ne s’agissait que de lui faire confiance ? En introduction de son ouvrage La véritable nature de l’enfant, Jan Hunt écrit : « Le secret, c’est de faire confiance aux enfants, d’admettre qu’ils sont plus petits que nous, et moins expérimentés, mais qu’ils méritent d’être traités avec dignité et respect, tout autant que les adultes.1 » Que cela soit Jan Hunt, Maria Montessori, John Holt, Alfie Kohn ou encore Peter Gray, tous ces auteurs se retrouvent en pensant et constatant que l’adulte peut faire confiance à l’enfant. Cette posture, les parents l’adoptent naturellement environ jusqu’aux 2 ans de l’enfant. Il est généralement nourri quand il a faim, dort lorsqu’il est fatigué, apprend seul à se tenir debout, à marcher, à parler ainsi que d’autres tâches. Nous savons que les bébés ont la volonté d’apprendre ce dont ils ont besoin dans le but de comprendre leur environnement et d’y prendre part. Ils grandissent par imitation. Ensuite, la société perd peu à peu confiance en l’enfant qui essaie malgré tout de s’affirmer pour devenir qui il est. Elle le presse de s’adapter aux contraintes des exigences auxquelles beaucoup de parents sont soumis, c’est- à-dire le travail et l’école. Ces contraintes de temps, d’emploi du temps et de rythmes engendrent du stress, réduisent le temps libre et rendent la tâche difficile à l’adulte qui souhaite être attentif et patient à la maison. Comprendre son enfant Jan Hunt établit la liste de tout ce qu’il y a à faire pour ne PAS comprendre un enfant : 1 Attendre de nos enfants qu’ils soient capables de faire des choses avant qu’ils ne soient prêts. 2 Nous mettre en colère quand l’enfant ne parvient pas à répondre à nos besoins. 3 Manquer de confiance dans la motivation de l’enfant en mettant en cause sa personnalité alors qu’il peut tout simplement être malade, fatigué, avoir faim, réagir à une blessure affective ou physique, etc. 4 Refuser à nos enfants d’être des enfants sans prendre en considération leur âge (parler fort, chahuter, couper la parole, etc.) 5 Inverser les rôles. Nous attendons que l’enfant réponde à nos besoins : besoin de calme, de sommeil ininterrompu, d’obéissance à nos consignes, et ainsi de suite. Au lieu d’admettre que notre travail de parent, c’est de répondre aux besoins de l’enfant, nous croyons que…